• Antoine Bourdelle (1861-1929)

  • 20,2 x 15,7 cm
  • Vers 1920
  • Plume et encre de Chine, aquarelle sur papier vélin
  • MB d. 2932
  • Paris, musée Bourdelle

La danseuse américaine Isadora Duncan (1877-1927) révolutionna son art en s’affranchissant des codes académiques. Abandonnant pointes et tutu, vêtue de voiles amples, elle recourut à la tradition grecque antique pour privilégier le rapport au corps et promouvoir une gestuelle plus libre, plus spontanée.

Fortement impressionné par les évolutions de la danseuse qu’il vit sur scène à partir de 1909, Antoine Bourdelle en consigna de mémoire les attitudes les plus variées dans une série de plus de 300 feuilles dessinées à la plume de son stylo. Parfois, comme ici, la composition est mise en couleurs à l’aquarelle par l’artiste.

Bourdelle restitue ici l’attitude finale de la danseuse à l’issue d’une série de mouvements lents qu’il a captés en une séquence ordonnée de dix vignettes. La position du corps imite celle de la sculpture Eve dont Rodin confia la taille dans la pierre à Bourdelle. La danseuse aurait donc trouvé modèle dans la sculpture, non l’inverse.

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