• Antoine Bourdelle (1861-1929)

• 47,1 x 37,2 cm
• Pastel sur papier
• MB d.1106
• Paris, musée Bourdelle

Dans ses jeunes années, Bourdelle réalisa de nombreux portraits au pastel afin d’honorer des commandes, lesquelles lui permettaient le financement de ses coûteux travaux de sculpture.
A contrario, cette œuvre demeurée dans l’atelier de l’artiste ne fut pas destinée à quelque mécène : il s’est agi d’immortaliser le visage d’une amie, vraisemblablement Marie Laprade, amour de jeunesse dont l’artiste a conservé par dizaines des représentations à l’huile, au pastel, à l’encre ou au crayon.

Seule l’inclinaison de la tête permet à celle-ci de s’inscrire dans les limites du cadre, tant l’artiste s’est approché de son sujet. Dans ce portrait, tout concourt à dépeindre une atmosphère intime, à trahir les sentiments de l’artiste pour son modèle : la proximité de la jeune femme au regard pudiquement détourné, le confinement dans un espace intérieur restreint par les pans d’un paravent au motif végétal, la lumière d’une hypothétique chandelle baignant le visage au premier plan.

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