Mises en abîme

Par la photographie, décisive dans sa pratique artistique, Bourdelle documente et revisite tout à la fois son œuvre. Tandis que certaines prises de vue relèvent de la simple monstration, de l’enregistrement du visible, d’autres représentent Beethoven selon des artifices scénographiques – un socle singulier, un drapé savant, un fond neutre au milieu de l’atelier. Particulièrement fascinantes, les photographies du plâtre du Beethoven aux grands cheveux (1891), dont la blancheur lactée tranche sur le noir crépusculaire, s’amusent avec une impossible lévitation, et rappellent combien Bourdelle, manipulant la figure du compositeur, sut en explorer toutes les faces. Ainsi révélé, un ensemble de douze plaques de verre rend justice à ce que Bourdelle explora des années durant : le surgissement.

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