Salles Beethoven © Pierre Antoine

Un nouveau parcours des collections à partir du 27 juin 2012

Le musée Bourdelle dévoile une présentation inédite de ses collections.
Déployé dans les anciens ateliers comme dans les jardins, ce parcours est riche d'une centaine de sculptures, dessins, photographies et documents d'archive.
Plâtres, terres, grès et bronzes, mais aussi esquisses, variations et déclinaisons, permettront de révéler le processus d'élaboration et la méthode de travail d'un artiste aussi fécond qu'inventif. Ils donneront à voir l'oeuvre en train de se faire, au plus près de sa création, dans l'esprit d'atelier du musée.Au coeur de Montparnasse, le musée Bourdelle est l'un des derniers témoignages de ces cités d'artistes qui fleurirent à Paris au seuil du XXème siècle. Sculpteur majeur de sa génération, Antoine Bourdelle (1861-1929) y vécut, créa et enseigna de 1885 à sa mort, survenue en 1929.

Pédagogique et chronologique, ce nouveau parcours a pour ambition d'expliciter l'évolution artistique de Bourdelle, de ses débuts montalbanais jusqu'à ses dernières réalisations, selon six moments distincts.

Les premiers pas de l'artiste (1881-1893)
Depuis Montauban, sa ville natale, jusqu'à Paris, illustrés par une présentation d'oeuvres méconnues, dont de nombreuses terres. Celles-ci révèleront un jeune artiste doué, et tôt remarqué, notamment grâce à sa Première victoire d'Hannibal (1885).

Autour de Beethoven, figure récurrente et emblématique (1888-1929)
Le compositeur inspira à Bourdelle plus de quatre-vingts sculptures, tantôt réalistes, tantôt synthétiques qui transcrivent l'évolution de son oeuvre sculpté.

Au seuil du siècle (1893-1900)
Des oeuvres symboliques, voire symbolistes, témoignent du travail de Bourdelle dans le sillage de Rodin. L'artiste explore alors de nombreux matériaux - grès, porcelaines, bois - et livre des sculptures souvent sombres, volontiers mélancoliques (Le Jour et la Nuit, 1904).

Le sentiment moderne (1900-1909)
Décisives, ces années voient Bourdelle s'émanciper de la production de Rodin. Articulée autour de la Tête d'Apollon (1898-1909), cette section présente les nombreuses variations qu'il consacre à la figure féminine et allégorique, qu'elle soit baigneuse ou bacchante.

La synthèse à l'oeuvre (1909-1914)
Cette section s'attarde sur les oeuvres majeures de Bourdelle, caractérisées par un sens de la synthèse et une propension au monumental, de Pénélope (1905-1912) au Théâtre des Champs-Elysées (1910-1913) en passant par Héraklès archer (1906-1909).

L'oeuvre au pinacle, enseignement et célébrations (1914-1929)
La dernière partie du parcours explore la fortune critique de Bourdelle et son rôle de passeur. Oeuvres et documents illustrent l'influence majeure de l'artiste, mais aussi celle du professeur qui, de 1909 à 1929, enseigna à l'Académie de la Grande Chaumière et compta parmi ses élèves de grands artistes en devenir tels que Germaine Richier et Alberto Giacometti.


Commissariat du nouveau parcours des collections
Amélie Simier, conservateur en chef du patrimoine, directrice des musées Bourdelle et Zadkine
Colin Lemoine, attaché de conservation, responsable du fonds de sculptures du musée Bourdelle

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