• Antoine Bourdelle (1861-1929)

  • 68 x 33 x 35 cm
  • 1901
  • Bronze
  • MB br. 566
  • Paris, musée Bourdelle
  • Salle 7

De 1888 à sa mort, en 1929, Bourdelle réalisa quelque quatre-vingts sculptures, comme autant de variations, autour de la figure de Beethoven. Très tôt, le Montalbanais s’identifia au compositeur allemand, en qui il se reconnut aussi bien esthétiquement que physiquement. C’est donc un alter ego que Bourdelle ne cessa de représenter, tantôt en poursuivant une idée de ressemblance, tantôt en déformant ses traits, quitte à les dénaturer. Ici, au tournant du siècle, l’artiste a choisi de livrer une image frontale et statique de Beethoven, déployant sa large chevelure dans l’espace et structurant son visage fermé autour d’une moue douloureuse.
La solennité de l’image se voit renforcée par la maxime empruntée à Beethoven, qui telle une épitaphe, figure sur la base polyédrique :
« Moi je suis Bacchus qui pressure pour les hommes le nectar délicieux. »

Autor de la nota : Colin Lemoine