Pour les musiciens comme pour les peintres et les sculpteurs, Beethoven ouvre la voie au « tempérament », à l’intériorité pure. Désormais, à compter de ses sonates et de ses symphonies, seuls comptent les tréfonds de l’âme, ainsi que le résume parfaitement le philosophe et écrivain Emil Cioran : « Beethoven a vicié la musique : il y a introduit les sautes d’humeur, il y a laissé entrer la colère. » Ce règne de l’émotion nue autorise désormais tous les possibles et toutes les passions, signés Schubert, Delacroix ou Rodin.

À l’encre ou à l’aquarelle, dans des couleurs sourdes ou éclatantes, Bourdelle emprunte à la grande peinture romantique française ou allemande pour représenter Beethoven méditant sous un arbre automnal, affrontant les éléments contraires avec une colombe pour amie ou immobile sur une croix de pierre, loin des hommes et des obligations.

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