• Antoine Bourdelle (1861-1929)

  • 17,8 x 23,4 cm
  • Plume et encre de Chine, lavis gris sur papier beige
  • MB d. 6144
  • Paris, musée Bourdelle

Parmi la centaine de dessins de Bourdelle destinés à illustrer Césette, histoire d'une paysanne, d'Emile Pouvillon, plusieurs comptant parmi les plus fouillés sont conçus dans une manière très spécifique, tel celui-ci : une multitude de traits de plume méthodiques sur un fond homogène gris résultant de l'application de la même encre de Chine diluée. Métaphore du labeur pénible patiemment répété par le paysan, le geste minutieux de l'artiste a patiemment parcouru toute la surface, tout le champ. En évitant les contrastes, il crée l'harmonie du paysage - une unité où chaque élément donne son sens à l'ensemble. La manière est celle de l'eau-forte, et rend un hommage patent à Millet, artiste que vénérait Bourdelle. Le visage caché de Césette, son attitude courbée vers la terre, son costume : tout est évocation des Glaneuses de Millet.

Auteur de la notice : Stéphane Ferrand