Vers 1903, peu après l’achat par l’État d’un de ses bustes du compositeur, le sculpteur dépose dans un cahier d’écolier les témoignages d’une reconnaissance attendue et y consigne ses questions comme ses doutes sur la création. S’enchevêtrent ainsi des notes de lecture, des esquisses à l’encre, des coupures de presse et des lettres reçues (adressées par Matisse, Carrière ou Carolus-Duran…).

Le cahier s’ouvre sur un texte de Beethoven, « Moi je suis le Bacchus qui pressure pour les hommes ce nectar délicieux », et, quelques pages plus loin, une lettre au musicographe Camille Bellaigue livre l’objet de la hantise de Bourdelle : « Il me faudra toute ma vie […] pour ériger les Beethoven qui rayonnent devant ma pensée […]. Et j’ajoute que cela m’est un appui moral, une consolation dans les peines, que cet attrait irrésistible vers cette grande figure. » Démantelé au fil du temps, ce « cahier Beethoven » retrouve sa cohérence initiale dans cette version numérique.

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