L'enfance (1861-1876)

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Emile-Antoine Bourdelle naît à Montauban
le 30 octobre 1861.

Il est le fils unique d’Emilie Reille, fille de tisserand et d’Antoine Bourdelle, menuisier-ébéniste qui sculpte les meubles qu’il dessine. A l’école l’enfant manifeste de si vives dispositions pour le dessin que son maître, Monsieur Rousset, lui accorde toute liberté de les exprimer, « installé tout à part des classes, dans une sorte de vestibule ». (Bourdelle, Ecrits sur l’art et sur la vie).

A l’âge de 13 ans, Bourdelle entre dans la boutique paternelle comme apprenti. Le soir, il suit les cours de l’école de dessin de Montauban où il s’initie à la technique du modelage, d’après des copies de plâtres antiques. L’adresse du jeune ébéniste lui vaut bientôt la reconnaissance des amateurs montalbanais. En 1876 il obtient une bourse et le concours d’admission à L’Ecole des beaux-arts de Toulouse.

 

Les débuts (1876-1897)

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Les huit années d’études à Toulouse sont celles d’une solitude ardente, d’une fièvre de travail tempérée par la discipline de l’enseignement académique.

Reçu second au concours d’admission de l’École des beaux-arts de Paris en 1884, Bourdelle entre dans l’atelier d'Alexandre Falguière qu’il quitte deux ans plus tard : « J’en ai assez ! Je ne comprends rien à tous ces systèmes de prix, de concours ».

En 1885, il s’installe à demeure dans l’atelier du 16 impasse du Maine – le musée d’aujourd’hui. La même année, son plâtre La Première victoire d’Hannibal est couronné au Salon des artistes français. Bourdelle se fait un nom mais doit gagner sa vie. En 1893 Rodin l’engage comme praticien.
Les deux hommes s’estiment, la collaboration s’avère décisive. En 1895 sa ville natale lui passe commande du Monument aux Morts, aux Combattants et Défenseurs du Tarn-et-Garonne de 1870-1871 : Bourdelle donne toute la mesure de son lyrisme.

L'essor (1897-1908)

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En 1900 Bourdelle exécute la décoration du théâtre du musée Grévin, à la demande du directeur Gabriel Thomas : des masques et un bas relief pour le dessus de scène – Les Nuées.

La même année, il fonde avec Rodin et le sculpteur Desbois une école à Montparnasse pour l’enseignement libre de la sculpture. Soucieux cependant de trouver sa voie propre, Bourdelle s’affranchit de la manière de Rodin.
Tête d’Apollon, commencée cette année là, manifeste une toute autre recherche : « j’échappai au plan accidentel pour chercher le plan permanent. » (Bourdelle, Ecrits sur l’art et sur la vie).
En 1905 le fondeur Hébrard lui ouvre sa galerie parisienne, rue Royale : la première exposition personnelle de l’artiste réunit 39 sculptures, 18 peintures, 21 dessins. La préface du catalogue est signée Élie Faure. Bourdelle expose aussi pour la première fois au Salon d’Automne – 15 œuvres dont le bronze de Pallas.
Il quitte l’atelier de Rodin en 1908.

 

La maturité (1908-1929)

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En 1909 Bourdelle commence d’enseigner à l’Académie de la Grande Chaumière : Alberto Giacometti, Germaine Richier, Vieira da Silva, Otto Gutfreund compteront parmi ses élèves.

Exposé en 1910 au Salon de la société nationale des beaux-arts, Héraklès archer enthousiasme le public et la critique. Réclamé par les musées, ce chef d’œuvre est partout reproduit, jusque sur les cahiers d’écolier.

Gabriel Thomas sollicite le maître, cette fois sur le chantier du Théâtre des Champs-Elysées (1910-1913): tour à tour architecte, sculpteur et peintre, Bourdelle prouve à nouveau sa capacité « à tout concevoir en monument ».

La décennie 1919-1929 est celle des grandes commandes officielles : La Vierge à l’offrande (1919-1923) érigée en Alsace, La France (1925) devant le Grand Palais pour l’Exposition des Arts décoratifs. Le Monument au général Alvéar est inauguré à Buenos Aires en 1926, le Monument à Adam Mickiewicz à Paris, le 28 avril 1929.
Bourdelle meurt le 1er octobre.