Souvent confondu avec son masque mortuaire, qui enregistra du moribond la face émaciée, ce masque pris « sur le vif » fut réalisé par le sculpteur Franz Klein. Pour mener à bien son buste de Beethoven, Klein fut autorisé à prélever sur le compositeur une empreinte en plâtre de son visage, laquelle exigeait que l’on protégeât ses yeux et sa bouche et qu’il respirât par des tubes insérés dans son nez.

Si le plâtre original est conservé à Bonn, dans la maison natale du compositeur, il donna lieu à de nombreuses épreuves qui, sans être toujours de la qualité de celle acquise par Bourdelle, peuplèrent de nombreux ateliers d’artistes et ancrèrent à jamais la certitude que Beethoven ne souriait jamais.

Musiciens, écrivains, peintres et sculpteurs purent ainsi œuvrer sous le regard d’un génie tutélaire, dont ce masque constituait l’irrésistible métonymie – en d’autres termes, l’abrégé saisissant.


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