Jardin intérieur

Architecture

Un ancien passage cocher pavé mène au cœur du musée à l’ancienne cité d’artistes élevée à la fin du 19e siècle. Ceinturant le jardin, plusieurs édifices aux façades en pans de bois et briques renforcées par des fers furent construits par étapes.
En 1878, le menuisier Pierre Auguste Paillard fait édifier un premier bâtiment à deux niveaux destiné à abriter six ateliers d’artistes équipés de mezzanines et dotés au nord de hautes verrières diffusant une abondante et constante lumière. Prévus pour des peintres ou graveurs, les espaces à l’étage étaient desservis à l’origine par de simples échelles de meunier. 
Bourdelle occupe en 1885 un premier atelier au rez-de-chaussée en fond de cour, actuelle salle des techniques. Il investit ensuite l’atelier de sculptures du musée. En 1900, il loue l’atelier au-dessus, actuelle salle du café-restaurant.
En 1881, Paillard fait construire un nouvel édifice de plain-pied de l’autre côté de la cour, où il aménage quatre nouveaux ateliers. La lumière émane de verrières zénithales et de verrières percées au nord. Sur cour, le toit à pans en zinc se termine en un auvent décoré de lambrequins en bois, évocateurs d’une architecture de villégiature. Devant le bâtiment, une colonnade dorique, probable vestige d’un bâtiment parisien incendié, évoque la culture classique des occupants.
Bourdelle loue dès 1896 un atelier dans ce bâtiment, l’actuelle salle 3. Puis il investit tous les autres ateliers dans l’entre-deux-guerres. Ces ateliers sont transformés en salles d’exposition en 1938 lorsque sa veuve Cléopâtre ouvre les lieux au public, avant même la création du musée.

Essences végétales

Au seuil du deuxième jardin, Sapho médite sous le savonnier de Chine qui se couvre de plumets jaune d’or en juin. Le paulownia déploie d’immenses feuilles charnues au-dessus du banc. Le Petit Faune se coule parmi les épis bleus de la véronique, les crosses des fougères, les géraniums couvre-sol. Après la blancheur hivernale des hellébores de Corse, le cognassier du Japon et le daphné ‘aureomarginata’ au parfum enivrant fleurissent dès février. Sous les rameaux du rosier grimpant ‘Fée des neiges’, Amourette avance d’un pas ailé dans la ronde estivale des hydrangeas puis automnale des anémones du Japon. L’exposition mi- ombre du bosquet du Centaure mourant est propice à la floraison précoce des camélias, du magnolia étoilé, du Prunus 'Hally Jolivette'. Au pied du cornouiller mâle aux fruits sauvages acidulés, le chèvrefeuille nain s’entremêle au feuillage vernissé du sarcococca, aux clochettes rouges du Fuschia et à panicules rosées des hydrangeas. Les grandes inflorescences de l'Hydrangea aspera  'Bellevue' prennent à l’arrière-saison des teintes lie-de-vin. Patiné par les ans, le tronc du robinier ou faux acacia s’accorde à  La Vierge à l’Offrande  pour relier la terre au ciel.



Suite de la visite

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