Beethoven, métropolitain - avec socle

Emile Antoine BOURDELLE (1861, Montauban (Tarn-et-Garonne, France) - 1929, Le Vésinet (Yvelines, France))

  • 1902
  • Bronze
  • 102,5 x 55 x 50,2 cm
  • MBBR563

La légende voudrait que, tout jeune, Bourdelle ait été frappé de sa ressemblance avec un portrait de Beethoven. De 1888 et jusqu’à sa mort en 1929, le sculpteur n’a de cesse de revenir à la figure obsédante du compositeur en qui il voit un alter ego. En terre, en plâtre ou en bronze, les quelque quatre-vingts effigies de Beethoven sont autant de variations plastiques sur le thème du génie créateur. Le Metropolitan Museum of Art de New York fut le premier musée à acquérir un exemplaire en bronze de l’œuvre à laquelle son nom est désormais associé. Beethoven métropolitain est à l’évidence l’une des figures les plus magistrales de la série, dans la volonté affirmée de construire, par des plans et des reflets, la symphonie intérieure de « ce sourd qui entend Dieu », (Bourdelle, lettre à Karl Boès) Le sculpteur a taillé les masses en architecte. Sous le déploiement de la chevelure, la frontalité du masque au front bombé et aux yeux clos est stabilisée par le socle, qui repose sur une base polyédrique. La sacralité de l’effigie est renforcée par la maxime empruntée au Maître : « Moi je suis Bacchus qui pressure pour les hommes le nectar délicieux. »

Jérôme Godeau

L’oeuvre sur le portail des collections

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