Une vie

Fils d’un menuisier ébéniste, Émile Antoine Bourdelle naît à Montauban (Tarn-et-Garonne).
Il étudie à l’école des Beaux-arts de Toulouse puis intègre l’atelier du sculpteur Alexandre Falguière à l’École des Beaux-arts de Paris. Il s’installe à Montparnasse, au 16 impasse du Maine (actuel musée Bourdelle). Il vit et travaille dans cette cité d’artistes pendant plus de 40 ans.
Héraklès archer remporte un vif succès au Salon de la Société nationale des beaux-arts de 1910. L’œuvre constitue un manifeste de la sculpture moderne. Bourdelle trouve sa voie personnelle, marquée par le sens de la construction et des formes synthétiques (Tête d’Apollon, Pénélope).
En 1910-1913, Bourdelle réalise les bas-reliefs de la façade du Théâtre des Champs-Élysées ainsi que des fresques intérieures.
Bourdelle enseigne 20 ans à l’académie de la Grande-Chaumière et dans ses ateliers. Il forme plus de 500 élèves du monde entier.
À partir de 1919, il reçoit des commandes monumentales majeures : Vierge à l’offrande (Alsace), La France et le Monument au général Alvear (Buenos Aires, Argentine).
Bourdelle s’éteint au Vésinet en 1929.

1861

Naissance d’Émile Antoine Bourdelle le 30 octobre à Montauban (Tarn-et-Garonne). Il est l’unique enfant d’Émilie Reille et d’Antoine Bourdelle, menuisier-ébéniste.

BOUÏS Achille, "Antoine Bourdelle à l'âge de huit ans", 1869 (MBPH0034)
domaine public

1876

À 14 ans, Bourdelle obtient une bourse et intègre l’École des beaux-arts de Toulouse.

1884

Reçu second au concours d’admission de l’École des Beaux-Arts de Paris, il fréquente durant deux ans l’atelier du sculpteur Alexandre Falguière.

1885

Il s’installe au numéro 16 de l’impasse du Maine (actuelle rue Antoine-Bourdelle), où il travaille jusqu’à sa mort. Ses parents le rejoignent dès 1886.

Attribué à Emile Antoine Bourdelle, "Vue de l'appartement d'Antoine Bourdelle, impasse du Maine, à Paris", 1ère moitié XXe siècle (MBPV277)
domaine public

1893-1908

Bourdelle est engagé comme praticien par Auguste Rodin, pour lequel il exécute des marbres jusqu’en 1908.

1895-1902

Il est désigné par la ville de Montauban pour réaliser le Monument aux morts, aux combattants et serviteurs du Tarn-et-Garonne de 1870-1871.

Attribué à Emile Antoine Bourdelle, "Le Monument des Combattants de Bourdelle exposé à la Société nationale des Beaux-arts de Paris de 1902", 1902 (MBPV1095)
Domaine public

1901

Naissance de Pierre, fils de Bourdelle et de Stéphanie Van Parys. Ils se marient trois ans plus tard, avec Rodin comme témoin.

Anonyme, "Mariage de Bourdelle et Stéphanie Van Parys", 1904 (MBPH2386)
droits réservés

1904

Il rencontre Cléopâtre Sevastos, jeune élève grecque qui devient sa muse puis sa seconde épouse en 1912.

1905

Première exposition personnelle dans la galerie du fondeur Adrien Hébrard à Paris.

1909

Bourdelle achève Héraklès archer et Tête d’Apollon, deux manifestes modernes. Il commence à enseigner à l’Académie de la Grande Chaumière.

Attribué à Emile Antoine Bourdelle, "Tête d'Apollon de Bourdelle", 1912-1929 (MBPV100)
domaine public

1910

Héraklès archer, présenté en bronze au Salon de la Société nationale des beaux-arts, assure fortune critique et aisance financière à Bourdelle, âgé de 50 ans. Bourdelle divorce de Stéphanie Van Parys. 

Anonyme, "Antoine Bourdelle devant le plâtre d'Héraklès archer", 1909-1929 (MBPV697)
domaine public

1911

Cléopâtre, réfugiée en Grèce, donne naissance à leur fille, Rhodia.

Attribué à Emile Antoine Bourdelle, "Cléopâtre et Rhodia Bourdelle dans un jardin", vers 1911 (MBPV2580)
domaine public

1912

Au Salon de la Société nationale des beaux-arts de 1912, Pénélope provoque une véritable révolution plastique.

Attribué à Emile Antoine Bourdelle, "Pénélope de Bourdelle", 1905-1929 (MBPV1257)
domaine public

1913

Inauguration du Théâtre des Champs-Élysées, pour lequel Bourdelle livre des études architecturales, les bas-reliefs de la façade et les fresques intérieures.

Emile Antoine Bourdelle, "Théâtre des Champs-Elysées, onzième étude de la deuxième façade", s.d. (MBD2009)
domaine public

1914

Consécration à la Biennale de Venise, où sont exposées trente de ses pièces. Il met la dernière main à Centaure mourant.

Attribué à Emile Antoine Bourdelle, "Centaure mourant de Bourdelle dans l'atelier", s.d. (MBPV419)
Domaine public

1919-1926

Début des grandes commandes officielles : Vierge à l’offrande (1919-1923), La France (1925), Monument du général Alvear (1913-1923).

Chantier de taille de la Vierge à l’offrande pour Niederbruck : Antoine Bourdelle sur l’échafaudage
Anonyme, "Chantier de taille de la Vierge à l’offrande pour Niederbruck : Antoine Bourdelle sur l’échafaudage", 1922 (MBPV1822)
domaine public
Anonyme, "Monument à Alvear de Bourdelle à Buenos Aires", 1923-1929 (MBPV46)
domaine public
Attribué à Emile Antoine Bourdelle, "La France de Bourdelle à la fonderie Rudier, l'Age d'Airain de Rodin", 1925-1926 (MBPV555)
domaine public

1922

 Bourdelle commence à envisager la création d’un musée pour présenter et conserver son œuvre pour la postérité.

1929

Inauguration du Monument à Mickiewicz à Paris (place de l’Alma).
Malade, Bourdelle s’éteint chez son ami le fondeur Eugène Rudier, au Vésinet.

Anonyme, "Installation du Monument à Mickiewicz place de l'Alma, Bourdelle parmis les spectateurs", 1929 (MBPV916)
domaine public

1931

Importante rétrospective de l’œuvre de Bourdelle au musée de l’Orangerie qui rassemble 128 peintures, dessins et aquarelles ainsi que 200 sculptures.

Anonyme, "Exposition rétrospective de Bourdelle à l'Orangerie : grande salle avec le Centaure mourant, l'Eloquence du Monument à Alvear", 1931 (MBPV1193)
domaine public

1938

Ouverture à la visite des ateliers de Bourdelle dans les lieux du futur musée.

Anonyme, "L'atelier de sculpture en 1938 (avec Centaure et buste de Pallas)", 1938 (MBPH4590.28)
droits réservés

1949

Inauguration du musée Bourdelle.

1961

Inauguration du hall des plâtres, première extension du musée, d’après les plans d’Henri Gautruche.

1992

Seconde extension du musée avec l’aile contemporaine conçue par Christian de Portzamparc.

2002

Mort de Rhodia Dufet-Bourdelle. Après deux donations, elle lègue à la Ville de Paris l’ensemble des collections de son père.

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