Héraklès archer

Emile Antoine BOURDELLE (1861, Montauban (Tarn-et-Garonne, France) - 1929, Le Vésinet (Yvelines, France))

  • 1906 - 1909
  • Bronze
  • 252 x 240 x 110 cm
  • Stockholm (Suède)

Au Salon de la Société nationale des beaux-arts de 1910, Héraklès archer fait une entrée triomphale dans l’histoire de la sculpture moderne. La combinatoire magistrale de cette architecture plastique, entre tension et déploiement, concrétise la propension au géométrisme et au monumental qui va s’affirmer dans les compositions à venir. A presque cinquante ans, Bourdelle obtient une reconnaissance à la hauteur de son attente. Pour donner corps à l’exploit du héros mythologique, le sculpteur a fait poser un militaire rencontré aux « samedis de Rodin », le commandant Doyen-Parigot qui exhibe sa musculature athlétique à l’atelier. Une série de huit petites études modelées entre 1906 et 1908 marque le chemin parcouru, du travail face au modèle vivant à l’architecture définitive. En 1909, Héraklès est agrandi puis moulé et fondu en bronze par Rudier à la demande de Gabriel Thomas, mécène de Bourdelle. Cette version monumentale devait être une pièce unique. Devant l’engouement qu’elle suscite, Gabriel Thomas restitue au sculpteur son droit d’édition et lui rétrocède son exemplaire. Bourdelle le revend au prince Eugène de Suède, qui la place dans son jardin de Waldemarsudde, où il se trouve toujours. Après 1920, Bourdelle réalise deux variantes de cette version initiale. La première, intitulée Grande étude, est ornée sur le rocher de deux petits bas-reliefs représentant Héraklès et le Centaure du Pholoé, Héraklès attachant sa sandale ; ils font place au motif de L’Hydre de Lerne et du Lion de Némée dans la deuxième version, dont des exemplaires sont désormais conservés au musée d’Orsay, au Metropolitan Museum of Art de New York ou à la Galerie nationale de Prague.

Jérôme Godeau


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