Moulage Tête de cheval, Parthénon

Phidias (copie d'après)

  • s.d.
  • Plâtre
  • 63,0 x 82,5 x 27,0 cm
  • MBCO009-A

Bourdelle, comme beaucoup d’artistes, portait une grande admiration à Phidias et au décor sculpté du Parthénon, dont il possédait des photographies et deux moulages : l’un d’après le Torse de l’Illissos, l’autre d’après une Tête de cheval du fronton Ouest. Il admire en particulier l’harmonie parfaite entre le décor sculpté et l’architecture du célèbre temple grec : « Les proportions du tout, sa sagesse, le rythme calme de l’ensemble, emportent la pensée au-delà des sculptures, au-delà de l’architecture. » (Leçon à l’académie de la Grande Chaumière du 7 déc. 1911)

Alors qu’il travaille au théâtre des Champs-Elysées, le nouveau temple des temps modernes, Bourdelle médite cette leçon pour créer le décor sculpté de la façade : « Voilà pourquoi, méditant tout cela, pour mon apport de statuaire au théâtre qui se construit, je fais souvent le tour du plan total, je vais souvent toiser l'aspect des masses et le bloc tout entier avant d'entreprendre à la légère même une seule des têtes des bas-reliefs de la façade. »

La Tête de cheval est accrochée au mur est de l’atelier, en même temps que le moulage de l’Apollon de Théra (MBCO006), au plus tard vers 1907-1908, comme on le constate sur plusieurs photographies (par ex. MBPV113).

En 1910, dans une leçon à la Grande Chaumière, Bourdelle évoque les deux moulages dans son atelier : « Avec le plâtre brûlant qui, durcissant, fermente, avec les vieilles terres lasses s’entrouvrant comme des grenades, avec au mur dressé, tout hennissant, le grand cheval du Parthénon, avec plus haut encore, vers le faîte du mur tout blanc, le droit Apollon archaïque, mon atelier m’attend et rêve. » (Leçon de mars 1910)

Valérie Montalbetti Kervella

L’oeuvre sur le portail des collections

Suivez l’actualité du musée Bourdelle

Abonnez-vous à notre newsletter

Je m’abonne