Cette photographie montre Antoine Bourdelle et deux de ses praticiens procédant au moulage du modèle en terre du Centaure mourant, l’une de ses œuvres les plus célèbres. Elle est un témoignage de la vie de l’atelier et de la sculpture en cours d’élaboration, comme le montre aussi la présence sur les rayonnages de petites esquisses. La belle hauteur de cette pièce, pourvue d’une mezzanine offre un point de vue inédit sur les œuvres. L’atelier se présente aujourd’hui dans un état proche de celui qu’avait pu connaître l’artiste : l’exposition de son cercueil dans cette pièce en 1929, au pied d’un grand exemplaire en plâtre du Centaure, a sans doute contribué à préserver l’atmosphère du lieu. Aujourd’hui encore, la présentation de la collection de moulages de l’artiste, la longue table de bois réalisée Bourdelle père, les sellettes anciennes, participent de la sacralisation du lieu. Ouvert depuis l’origine au public – amis, collectionneurs, photographes –, cet atelier-sanctuaire suscite toujours l’émotion du visiteur, introduit dans l’intimité de la création.
Stéphanie Cantarutti
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