Antoine Bourdelle sur une dépouille de lion

ANONYME (?, ? - ?, ?)

  • vers 1885 - 1900
  • Contact d’après un négatif sur verre au gélatino-bromure d’argent
  • 13 x 18 cm
  • MBPV3556

La photographie est étonnante, presque surréaliste. Dans son atelier de sculpture, si dense, le jeune Antoine Bourdelle est endormi tout contre la dépouille d’un lion qui, pattes écartées, semble l’accueillir sans réserve. Savante, la mise en scène offre une image double – de la douceur et du danger, de la confiance et de la menace. Serait-ce une métaphore de la création équivalente à celle, prochaine, du centaure, cette créature hybride qui conjoint l’humanité et l’animalité, ou encore la pensée et la pulsion ? Singulièrement, la figure du lion est réinvestie par Bourdelle dans deux œuvres majeures : sur l’un des petits reliefs ornant le rocher d’une version d’Héraklès archer (« Hercule et le lion de Némée ») et sur le piédestal du Monument au général Alvear (1913-1923).

Colin Lemoine

L’oeuvre sur le portail des collections

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