Monument à Alvear de Bourdelle à Buenos Aires

ANONYME (?, ? - ?, ?)

  • 1923 - 1929
  • Négatif sur verre au gélatino-bromure d'argent
  • 12 x 9 cm
  • MBPV45

En 1913, la République argentine commande à Bourdelle un monument en hommage au général Alvear, l’un des chefs de l’indépendance du pays. Cette commande donne littéralement corps au rêve de grandeur de Bourdelle. Il y réfléchit longuement, mettant à profit les dessins exécutés pendant les années de guerre, à Montauban. Il réalise cinquante-sept études et variantes avant de parvenir à la conception définitive du monument inauguré en 1926 place de la Recoleta, l’une des places centrales de Buenos Aires. Le Cavalier Alvear se dresse sur un gigantesque piédestal en granit rose de 14 mètres de haut, flanqué de quatre figures allégoriques dotées d’attributs – la Victoire avec une épée, la Liberté avec un cep de vigne, la Force avec une masse, l’Eloquence avec un phylactère. Autant de symboles des vertus inhérentes au Libérateur. L’œuvre s’inscrit dans la grande tradition de la Renaissance florentine du Quattrocento, des statues équestres de Donatello ou de Verrocchio. Si le cheval est un véritable morceau de bravoure, les quatre allégories sont exemptes de tout souci de naturalisme et de vraisemblance. Bourdelle dans un premier temps les avait conçues assises avant d’opter pour des figures archaïsantes en pied, afin de gagner en lisibilité et en verticalité. Elles sont présentées dans leur version monumentale en plâtre aux Salons de la SNBA de 1920 et 1922. Au Salon des Tuileries de 1923, les visiteurs découvrent le monument en bronze, quasi complet mais sans piédestal. Après les investigations menées dix ans plus tôt au Théâtre des Champs-Elysées, cette dernière commande résume à elle seule l’orientation plastique de Bourdelle vers la synthèse et l’architecture.

Jérôme Godeau

L’oeuvre sur le portail des collections

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