La France - pointe de Grave

Emile Antoine BOURDELLE (1861, Montauban (Tarn-et-Garonne, France) - 1929, Le Vésinet (Yvelines, France))

  • 1922 - 1923
  • Plume et encre brune, aquarelle brune et gouache blanche sur papier calque contrecollé sur carton
  • 49,7 x 12,0 cm
  • MBD1306

C’est initialement Albert Bartholomé qui est chargé de réaliser une sculpture monumentale pour la pointe de Grave, à l’embouchure de la Gironde, afin de commémorer l’engagement des troupes américaines aux côtés de la France en 1917. La conception du phare qui accompagnera la sculpture revient à l’architecte André Ventre. En 1922, Bartholomé recommande Bourdelle, qui imagine une « symbolisation, la France, une figure seule et nombreuse pourtant, nombreuse par l’appui des plans et des matériaux moraux » (Lettre de Bourdelle à Arnault, 28 janvier 1923). La réminiscence d’Athéna (Minerve) est perceptible dans les attributs de cette figure en vigie, revêtue d’une cuirasse ; à la pointe de la lance, des branches de l’olivier de la paix ; à sa droite le grand bouclier du Droit. Et la spirale du serpent de la Sagesse, dressé à sa gauche. En 1923 Bourdelle présente une maquette en plâtre, avec une réduction du phare, au Salon de la Société nationale des beaux-arts. En 1925 il achève la version à demi-grandeur (H.4,60 m) puis à grandeur définitive (H. 9 m). Faute de crédits, le projet test revu à la baisse, mais l’Etat passe commande d’une version monumentale en bronze pour l’exposition internationale des Arts décoratifs et industriels de 1925. Et Bourdelle remploie cette figure de La France pour le monument aux morts de 1914-1918 de sa ville natale, Montauban, inauguré en 1932.

L’oeuvre sur le portail des collections

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