Découvrez d'autres dessins du musée Bourdelle

Ce dessin est à mettre en relation avec le monument au marquis Jérôme Ludovic de Solages (1862-1927), qui fut exécuté par Bourdelle durant ses derniers mois. Ludovic de Solages, président de la Société des mines de Carmaux, entretient dès 1924 une correspondance avec Bourdelle quant à l’organisation de séances de pose, afin de produire une tête, dont le musée Bourdelle conserve deux plâtres (MBPL4136 et MBPL4137)...

Tracé d'une main souveraine, ce dessin à la plume est celui de Cléopâtre Sévastos, la jeune élève de Bourdelle qui accompagne le maître durant son voyage à Marseille en 1906. Et qui devait l'épouser en 1910...

En 1915, l’infirmière britannique Edith Cavell (1865-1915) est exécutée en Belgique par les Allemands en raison de ses actions résistantes. Cette condamnation émeut, au-delà des frontières belges, et conduit le comité de rédaction du journal Le Matin à lancer une commande afin d’ériger un monument en son honneur dans le jardin des Tuileries. Antoine Bourdelle, tenté de participer, propose quatre esquisses à l’hiver 1916, dont celle-ci, la plus aboutie...

Antoine Bourdelle se rend à plusieurs reprises à Étables-sur-Mer, commune côtière des Côtes d’Armor. À la suite de ces fréquents séjours, le sculpteur se met à la disposition de la municipalité, par l’intermédiaire de son maire, Heurtel-Lamy, afin d’y ériger un monument commémorant l’engagement des conscrits de la commune durant la Première Guerre mondiale...

Ce dessin est une esquisse préparatoire du monument exécuté à Besançon en l’honneur de l’écrivain Louis Pergaud, auteur de De Goupil à Margot et de la fameuse Guerre des boutons, tombé au front en 1915. Charles Léger, biographe de Louis Pergaud suggère le nom de Bourdelle pour l’édification de cet ouvrage...

Sur la blancheur du vélin, l'œuvre au noir des dessins de jeunesse dépose un précipité de ténèbres. Mais dans la réserve du papier, l'eau sombre du lavis laisse sourdre le brun-sépia d'un clair-obscur où se devinent d'étranges figures - la silhouette d'un gibet, le ricanement d'une tête sans corps qu'il faut rapprocher d'un lavis de Victor Hugo, Gavroche à onze ans (Paris, Maison de Victor Hugo) : « Quand l'œil voit noir, l'esprit voit trouble », écrit l'auteur des Misérables...

Bourdelle exécute, entre 1881 et 1891, environ cent dessins connus, inspirés de Césette. Histoire d'une paysanne. C'est l'écrivain montalbanais Émile Pouvillon (1840-1906) qui les lui avait demandés, en vue d'une nouvelle édition illustrée de son roman, publié par Alphonse Lemerre en 1881. Bourdelle trouve dans ce roman rustique des résonances intimes, à une période très difficile de sa vie...

Pour Bourdelle, le monstre a une vertu exutoire - voire prophylactique. Il permet de tenir éloignées les images de la mort, et sans doute, la mort elle-même. Du reste, le monstrum, dont l'étymologie nous dit qu'il est « le prodige qui avertit de la volonté des dieux », semble avoir une vertu oraculaire et thaumaturgique, à l'image de ces anges de l'Apocalypse, qui surgissent de la plume du jeune Bourdelle dans les années 1885-1890...