Isadora
- 1909
- plume et encre violette sur papier vélin
- 22,0 x 13,7 cm
- MBD3934
Lorsqu’il découvre Isadora Duncan (1878-1927) dans sa chorégraphie de l’Iphigénie en Tauride de Gluck, au théâtre de la Gaité-Lyrique à Paris, Bourdelle est subjugué. La danseuse aux pieds nus serait-elle la prêtresse des bacchanales modernes auxquelles les Ballets russes convient également Paris ? Entre 1909 et 1913, Bourdelle réalise quelque trois cent cinquante dessins pour garder « chaque élan, chaque attitude [...] demeurés en traits d’éclair dans ma mémoire. » (Bourdelle, « Pensées à propos d’Isadora Duncan », manuscrit, musée Bourdelle).
Exécutés à l’encre violette ou brune, rehaussés à l’aquarelle et à la gouache pour les plus aboutis, ces dessins enserrent la silhouette d’une ligne vibratoire – parfois redoublée pour capter l’instantané du mouvement, comme dans cette feuille qui semble décalquer le déhanchement de la « primitive » Bacchante aux raisins (1907) sous sa guirlande de pampres.
Jérôme Godeau
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