La danse

Emile Antoine BOURDELLE (1861, Montauban (Tarn-et-Garonne, France) - 1929, Le Vésinet (Yvelines, France))

  • s.d.
  • Plume et pinceau, encre noire et lavis d'encre noire sur papier vélin
  • 31,7 x 20,0 cm
  • MBD2086

Ce dessin à la plume, rehaussé de lavis d’encre, est une étude pour le bas-relief éponyme destiné à la façade du théâtre des Champs-Elysées, réfléchie et conçue en partie par Bourdelle. Il s’inspire ici d’une seule et même figure, celle de la danseuse américaine Isadora Duncan (1877-1927), qu’il décline sur toute la surface du mur, de l’allégorie de la Danse du bas-relief aux muses s’élançant vers Apollon sur le fronton.

À la dynamique aérienne du groupe tournoyant de La Danse de Jean-Baptiste Carpeaux, où une ronde de bacchantes s’élance autour du génie de la danse sur la façade de l’Opéra de Paris (1863), Bourdelle préfère pour ses bas-reliefs une œuvre contrainte par la loi du cadre, résurgence certaine de des chapiteaux ou tympans de l’art roman, ce qui lui permet de fixer ses personnages dans des positions qui engagent les corps, dans une gestuelle suspendue.

Ce dessin préliminaire présente deux femmes, jambes fléchies ou têtes renversées - des mouvements qui évoquent ceux d’Isadora Duncan lors de son interprétation d’Iphigénie en Tauride de Gluck en 1909 au théâtre de la Gaîté-Lyrique. Le bas-relief final en plâtre évacue les accessoires et animaux périphériques pour laisser la place à un homme et une femme, inspirés par le danseur Vaslav Nijinski et Isadora Duncan, simples silhouettes vêtues de tuniques incarnant une Grèce antique ressuscitée.

Lili Davenas

L’oeuvre sur le portail des collections

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