La mort du dernier centaure

Emile Antoine BOURDELLE (1861, Montauban (Tarn-et-Garonne, France) - 1929, Le Vésinet (Yvelines, France))

  • s.d.
  • Plume et encre bleu-noir sur papier calque
  • 49,7 x 66,1 cm
  • MBD1964

Le centaure expire en silence. Il se tient droit. Seule la tête est renversée sur l’épaule senestre, tandis que les bras se confondent avec les branches des arbres. Jeune, musclé, imberbe, l’homme-cheval est-il simplement endormi ? Ou peut-il, malgré son origine divine, disparaître ? A l’instar de Macarée, le centaure sylvestre décrit par l’écrivain Maurice de Guérin – dont le célèbre poème de 1835 était sans doute connu de Bourdelle – le centaure du théâtre des Champs-Elysées fait le refus de l’immortalité, et il s’éteint parmi les Hommes qui ont, comme l’évoque souvent Bourdelle, cessé de croire en lui.

Avec cette deuxième étude, le motif de la fresque pour l’atrium du théâtre des Champs-Elysées est posé dans l’encre, et sera à peine modifié dans l’œuvre définitive. Sur la droite, on peut déceler le croquis d'un animal chasseur pour une autre fresque dite de La Course d'Artémis dans la nuit. Il faut attendre le carton définitif pour voir apparaître les derniers personnages de la scène : un faune jouant de la syrinx ainsi que trois orants aux pieds du centaure.

De cette fresque définitive découle ensuite la célèbre sculpture du Centaure mourant (1911-1914), gardien du sanctuaire bourdellien.

Lili Davenas

L’oeuvre sur le portail des collections

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