Le génie inspiré
À quoi songe Beethoven ? À quoi ressemblent le musicien et l’être en proie aux vertiges de la création ? En 1922, Bourdelle donne une réponse à la plume et à l’encre brune, dans un étrange monochrome évoquant une gravure à l’eau forte : le compositeur est un homme soumis aux tourments de l’âme, refermé sur lui-même, prostré par l’inspiration qui le frappe. L’acte créatif n’est pas un mouvement allegro, andante, il est une sonate pathétique qui accable, qui rend caducs un chapeau et une partition, la bienséance et l’orthodoxie. Sous la plume de Bourdelle, le compositeur devient le prototype de l’artiste emporté par une inspiration d’essence divine, celle qui autorise les anges à jouer du violoncelle.
Revenir à la présentation du parcours
Suivez l’actualité du musée Bourdelle
Abonnez-vous à notre newsletter