Exposition passée
La Reine de Saba illustrée par Bourdelle
Du 23 décembre 2023 au 17 mars 2024
Sur le parcours des collections
Entrée gratuite, sans réservation
Musée Bourdelle, 18 rue Antoine-Bourdelle 75015 Paris
Cet accrochage thématique autour de La Reine de Saba propose d’explorer à travers livres, dessins et archives comment Bourdelle travaille l’illustration d’une histoire légendaire : celle de l’amour entre la Reine de Saba et le roi Salomon. Écrit par l’orientaliste Joseph-Charles Mardrus en 1918 sous la forme d’un conte, ce récit est proposé à Bourdelle en vue de la création d’une édition de luxe publiée en 1922.
Inspiré par son lyrisme, l’artiste en fournit une interprétation unique et colorée dont la technique d’enluminure d’art de Jean Saudé restitue toutes les subtilités. De l’idée à l’œuvre, du texte à l’image, le parcours invite à découvrir tant la liberté d'invention de Bourdelle que le rôle qu’il tient dans le processus de création d’une édition d’art.
Né de sa rencontre avec l’éminent orientaliste Joseph-Charles Mardrus, l’ensemble des aquarelles de La Reine de Saba est le plus remarquable des projets d’illustration de Bourdelle. Destiné à une édition de luxe publiée par la Société Littéraire de France en 1922, le conte tiré des Mille et une nuits puise à la source vive d’un Orient légendaire.
Au fil des pages, Bourdelle interprète librement le récit : « je déteste être esclave absolu d’un texte », confie-t-il. Comme dans un rêve, chaque scène exhale une atmosphère unique et les personnages se métamorphosent au gré de déclinaisons multiples. Par sa palette aux tons chauds, Bourdelle donne corps à l’univers sensuel et mystique du texte de Mardrus. Cette liberté créatrice le conduit, huit ans plus tard, à associer les compositions non retenues pour La Reine de Saba à l’édition d’un autre conte, Le Marié Magique.
La Reine de Saba permet également à Bourdelle de poursuivre les recherches qu’il mène en sculpture. L’artiste synthétise les formes, oscille entre la sensualité d’une courbe et la rigueur d’une composition géométrisée, née de l’observation des sculptures égyptiennes et médiévales de sa collection. Ses « fresques », comme il les appelle, témoignent ainsi de la chaleur d’une sensibilité et la puissance d’un coloriste, dont les reproductions au pochoir de Saudé donnent pleinement la mesure.
Suivez l’actualité du musée Bourdelle
Abonnez-vous à notre newsletter