Jardin sur rue

Architecture

Le jardin sur rue se déploie le long de la rue Antoine-Bourdelle, enchâssé entre une grille et plusieurs corps de bâtiments. Le menuisier Pierre Auguste Paillard, propriétaire de la parcelle, bâtit vers 1860 une demeure, démolie en 1965. De celle-ci ne subsistent que le perron transformé en socle pour le cheval du général Alvear et un bassin ovale aujourd’hui asséché, orné en son centre de la sculpture Faune et chèvres.
Première construction consécutive à la création du musée, la galerie percée de cinq arcs en plein cintre est élevée en 1951 par l’architecte Henri Gautruche. En béton armé recouvert d’un parement de briques rouges, elle évoque les constructions occitanes chères à Bourdelle. Rehaussée en 1954 d’une terrasse couverte, la galerie mène au monumental hall des plâtres.
À la mort de Gautruche, l’architecte Dominique Fenzy poursuit les travaux dans la continuité de son prédécesseur. Fenzy conçoit une extension en retour d’équerre à la fin des années 1960, abritant un hall d’accueil, réaménagé en 1989 par Christian de Portzamparc. 
La façade austère sur la rue Antoine-Bourdelle évoque une muraille antique. Le béton armé recouvert d’un appareillage de briques est percé dans sa partie supérieure d’étroites baies fermées de grilles au motif orientalisant inspiré du monogramme de Bourdelle.

Essences végétales 

Le long de la grille, le temps du lilas, de la glycine et du seringat annonce la floraison des clématites et des rosiers. De juin à novembre, le parterre de vivaces marie le fenouil et la sauge aux acanthes panachées, aux épis rouge des persicaires, aux inflorescences jaune du sédum, au blanc pur de l’anémone du Japon ‘Honorine Jobert’. Le lilas des Indes au tronc marbré se couvre de bouquets fuchsia. Euphorbes et roses trémières colonisent les allées. L’architecture compacte des ifs, taillés en cônes, encadre le cheval du Monument au général Alvear. À l’ombre du pommier 'Golden' et du figuier, le faune du monument à Debussy joue de la syrinx, sous les baies rouges du cotonéaster. La floraison tardive de l’Heptacodion, ce petit arbre  originaire de Chine, ajoute une note ornementale au massif où le Fruit dissimule sa nudité, parmi les roses, les asters d’automne et les rameaux des spirées. Sous le cotonéaster rampant, La Baigneuse émerge d’un tapis d’érigerons et de pervenches. En avril-mai les pivoines sont les premières à s’ouvrir, entre les touffes d’ancolies et de valérianes. Au cœur de l’été, les soleils de l’Helianthus et les gerbe d'or du Solidago illuminent le bleu lavande du nepeta, cette « menthe des chats » qui attire les tigrés du voisinage…



Suite de la visite

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