Une cité d'artistes

Pensé par Antoine Bourdelle dès les années 1920, le musée consacré à ses œuvres ne voit le jour qu’en 1949, au cœur même des lieux où il travaille sa vie entière. Le sculpteur loue son premier atelier en janvier 1885 au 16 impasse du Maine, future rue Antoine-Bourdelle, au sein d’une cité d’artistes où peintres, graveurs et sculpteurs se côtoient dans une effervescence stimulante. « Si l'on cherche l'atelier et la demeure où travaillait Bourdelle, c'est vers le fond d'une impasse mal pavée, au sol boueux, dénivelé, presqu'aussi accidenté qu'une campagne, dans un quartier très faubourg de Paris, qu'on doit porter ses pas », écrit le Docteur Julia en 1930. Bourdelle reste toujours fidèle au lieu, dont il investit la plupart des ateliers au fil des ans et de commandes toujours plus monumentales.

Le corps de bâtiment situé 16 rue Antoine Bourdelle, ancienne entrée du musée, est l’un des plus vieux bâtiments de l‘ensemble muséal. Sur la façade côté rue, une plaque de marbre apposée en 1933, soit quatre ans après la mort de l’artiste, commémore sa présence.
En 1879, le menuisier Pierre Auguste Paillard, propriétaire du terrain, fait construire par l’architecte Henri Fernoux un atelier flanqué de deux pavillons à un étage dont la forme et le vocabulaire décoratif s’inspirent de l’architecture classique : toit pyramidal à quatre pans, corniche marquant les niveaux, chaînages d’angles ornés de pilastres. 
Bourdelle loue au premier étage du pavillon sur rue un appartement pour héberger ses parents venus de Montauban. Au rez-de-chaussée, à côté de la loge du concierge, son père installe sa boutique et son atelier d’ébénisterie. Bourdelle aménage ensuite dans cet espace son atelier de peinture.
Le pavillon qui flanquait au nord l’atelier est détruit dans les années 1950. A la place de l’actuelle grille s’élevait une porte cochère menant par une allée pavée à la cité d’artistes. 



Page suivante

Suivez l’actualité du musée Bourdelle

Abonnez-vous à notre newsletter

Je m’abonne